Pourquoi mon manuscrit est-il refusé?

Les lettres de refus donnent rarement le vrai son de cloche concernant le motif de refus de nos manuscrits. On a régulièrement droit à la formule usuelle “ne cadre pas dans la ligne éditoriale”, parfois avec de jolis mots du genre: “malgré les qualités indéniables”, etc. Et ça, c’est quand les éditeurs daignent répondre hehe

J’ai déjà vu des auteur.e.s s’accrocher à des bouts de cette lettre comme à des paroles d’évangile. Du genre: “ça disait que le manuscrit ne pouvait être pris en l’état, donc je dois le corriger”. Il ne faut pas voir plus dans ces lettres qu’un simple non – souvent poli pour ne pas avoir à discuter du motif du refus.

Les raisons pour lesquelles le roman est (probablement) refusé:

  1. le roman n’est pas bon / pas bien écrit / pas assez travaillé… ça reste quand même la cause la plus fréquente!
  2. le roman est dans un genre que la maison ne publie pas (ex: de la romance chez ALIRE… euh!) – sincèrement, le nombre de manuscrits qui arrivent dans une maison d’édition qui ne publient pas de ce genre est assez déprimant! Faites vos devoirs!
  3. le roman a sûrement du potentiel, mais il est trop lent ou il y a trop de travail à faire dedans (autrement dit: retourne le peaufiner – il n’est pas prêt – non, la maison ne va pas le réécrire ou le revoir au complet avec toi – on veut du publiable dans l’année).
  4. On a lu le premier chapitre et on n’a pas envie de lire la suite – en bref: revoie ta structure et fais en sorte d’accrocher le lecteur TOUT DE SUITE! n’explique pas l’univers, le passé de ton personnage, la couleur de la brique de la maison… mets de l’action dès le premier chapitre!
  5. le genre est saturé ou passé de mode (ex: les histoires d’amour avec un vampire – allo Twilight!) – ça va revenir, mais dans une dizaine d’années! Sois patient.e !
  6. ton texte a peut-être du potentiel, mais la maison d’édition a un texte similaire dans ses tiroirs et ne peut pas publier deux histoires qui se ressemblent trop en thèmes (surtout, ne va pas t’imaginer qu’ils ont piqué ton idée, par après – ça arrive – les modes et tout le reste…)

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