L’autopublication
S’autopublier
On peut bouder l’autopublication et s’imaginer qu’il n’y a là que des romans refusés par les maisons d’édition, mais ce serait un constat extrêmement réducteur. Certes, il y en a, tout comme il arrive qu’on se demande pourquoi on a publié une histoire qui nous laisse de glace (ou la biographie de quelqu’un qui a 20 ans uniquement pour faire du profit sur un nom « connu »), bref… vous avez compris : en édition comme en autopublication… il y a du bon et du moins bon.
Il y a quelques années, Amazon a permis, en quelques clics, de publier un livre sur sa plateforme en laissant aux auteurs, non pas 10 % de droits, mais entre 50 et 70 % ! Êtes-vous étonné de savoir que beaucoup d’auteurs ont décidés que ça valait le coût d’essayer ? Pas moi. Certes, cette alternative est bien plus utilisée aux États-Unis et en France qu’au Québec, mais sachez que bon nombre d’auteurs ont fait leur marque ainsi (ce qui ne les empêche pas d’être best-sellers, traduits, etc.)
Pourquoi s’autopublier ? Parfois (ou souvent) c’est l’impatience des auteurs à tenir leur livre entre leurs mains qui en est la cause (c’est que les maisons d’édition ne sont pas toujours rapides à donner leur réponse). D’autres fois, ce sont des auteurs édités qui, insatisfaits du travail réalisé par leur maison, ont décidé de le faire eux-mêmes (avec un tel pourcentage… pourquoi pas ?). Sinon, et cela arrive plus souvent qu’on ne le croit, l’auteur a un roman entre deux genres, mais plus précisément entre deux sous-genres et les maisons n’osent pas le publier, parce qu’ils ne savent pas dans quelle catégorie le classer. Il arrive qu’un nouveau sous-genre naisse dans cette mouvance (le new adult en est un bon exemple).
Je ne vais pas vous dire que cette méthode est parfaite, bien au contraire, mais elle mérite néanmoins qu’on s’y intéresse sérieusement pour plein de raisons autre que le pourcentage lui-même (même si, en soi, c’est une bonne raison). D’ailleurs, beaucoup d’auteurs qui ont été publiés en maison d’édition font parfois le choix de l’autoédition (en France beaucoup plus qu’au Québec, s’il me faut le spécifier – et cela est très visible en romance, parce que les maisons offrent de moins en moins aux auteurs francophones). Il y a donc très souvent des raisons autres que pécuniaires, croyez-le bien. Si un éditeur ne fait son travail qu’en partie, il arrive qu’un auteur décide qu’il peut faire l’équivalent s’il y met le temps. Voire mieux. Qui ne risque rien n’a rien, après tout !
Contrairement à l’édition à compte d’auteur, l’autopublication a le mérite de ne pas ruiner votre budget pour un produit qui, au final, ne vous plaira qu’à moitié. Ici, vous êtes seul maître à bord. Ce qui sera publié sera votre livre, du début à la fin. Vous en aurez supervisé chacune des étapes.
Tout un défi, hein ?
Certes, la production d’un livre n’est pas nécessairement de tout repos, mais ce n’est pas si complexe quand on a les bons outils. Avec Amazon, on peut publier son roman en quelques clics, autant en numérique qu’en papier. La plateforme fournit des gabarits pour tout : pour couler son texte dans un document Word aux bonnes dimensions ou pour créer sa couverture. Bref, si vous n’êtes pas trop maladroit avec un ordinateur, c’est même assez simple à faire.
Alors ? On s’y risque ou pas ?

La correction
Qui dit autopublication dit surtout qu’il n’y aura personne pour corriger son texte et encore moins de direction littéraire. Quand on commence, c’est ce qui est le plus essentiel et le plus formateur. Mais enfin… peut-être avez-vous de bons bêtas-lecteurs ? Des amis doués en orthographe ? Des gens pour vous faire des misères avec la structure ou la cohérence de votre histoire ?
Dans le cas inverse, il existe des relecteurs professionnels qui, moyennant un prix raisonnable, peuvent lire et annoter votre document. S’il s’agit de votre première publication, j’insiste pour que vous y songiez !
Il existe également des groupes d’entraide entre jeunes auteurs qui se lisent entre eux, mais cela nécessite un investissement en temps, car vous devrez rendre la pareille. Quelques groupes vous sont suggérés dans la boîte à outils de mon site web.
Si je peux vous donner un bon conseil, munissez-vous d’une correctrice professionnelle. Une vraie. Pas une copine prof qui est « super douée » en orthographe. La correction, c’est un métier à part entière et ça mérite largement qu’on y investisse. C’est d’ailleurs ce qui vous coûtera le plus cher dans cette aventure.
N’oubliez pas que l’autoédition est réputée pour offrir des textes avec des fautes. Si vous vous y risquez, plusieurs se feront un plaisir de vous laisser de mauvais commentaires sur les plateformes de ventes. Vous mettez votre nom en jeu. Si on déteste votre premier roman, il y a de fortes chances pour qu’on ne se risque plus à lire les suivants… et c’est assez mauvais pour votre réputation !


La mise en page
Pour formater son roman de façon adéquate, vous pouvez simplement récupérer un document Word au format qui vous intéresse à partir de la plateforme KDP d’Amazon. Les marges, la numérotation des pages, la police de caractères, les différentes sections… tout est déjà prêt. Si vous savez faire copier-coller (en désactivant la mise en forme), ce sera un peu long, mais relativement simple à réaliser.
Vous pouvez jouer avec votre mise en page, en vérifiant les césures (coupures de mots), en mettant des lettrines ou en choisissant une jolie police de caractères pour vos titres de chapitres. Je vous l’ai dit : vous êtes seul maître à bord ! Profitez-en !
Si vous manquez d’idées, n’hésitez pas à regarder ce à quoi ressemblent les livres de votre bibliothèque. Personnellement, j’adore les livres chez AdA. Ils sont toujours formatés joliment, avec des lettrines au début de chacun des chapitres. D’ailleurs, quand je m’autopublie, je m’inspire souvent de leurs mises en page.
Si vous souhaitez ajouter des images dans votre roman, allez-y ! Mais n’oubliez pas de vous assurer de la qualité de celles-ci afin que l’impression soit adéquate, et assurez-vous d’avoir les droits !
Si vous avez un Mac et un budget, jetez un œil sur le logiciel Vellum. Il permet de créer une mise en page très jolie et d’exporter le format numérique par la même occasion. Juste pour ce logiciel, je suis jalouse d’être sur PC (mais ça va, je me débrouille très bien quand même !) Comme tous les auteurs autoédités en parlent, c’est signe qu’il doit être pas mal du tout !
Autrement, regardez des tutoriels sur Word ou sur Pages, sinon vous pouvez passer par ma plateforme de formation.
Pour que votre mise en page papier soit réussie, vous devez absolument vous soucier de la typographie. En impression, la police utilisée est souvent Garamond (plus petite, elle consomme moins de papier et elle utilise également moins d’encre, ce qui la rend plus économique). Jamais de Times New Roman (c’est pour les manuscrits, uniquement – et encore !)
Hormis la question de la police de caractères, il y a plein de petites choses à savoir et dont il vaut mieux tenir compte pour avoir un livre au look professionnel : notamment que les dialogues se font avec des tirets cadratin (—) (et non un simple tiret (-), le tout suivi d’un espace insécable (qui ne peut pas être divisé). Ce même type d’espace est également utilisé avant les ? ! : ; « ou » (pour ne pas qu’ils se retrouvent en début de ligne).
Pareil pour les chapitres : ceux-ci devraient commencer sur une page impaire (soit à droite, dans un livre), parce que c’est plus esthétique (mais pas toujours écologique, surtout si vous avez des chapitres courts). Là, c’est une manœuvre assez périlleuse à faire avec Word avec les sauts de sections. Faites-le en dernier lieu !
Si vous voulez vérifier votre manuscrit, utilisez l’outil « Vérifier un manuscrit » sur le site Atramenta. Même si cela est simple d’utilisation, il est complexe de réparer toutes ses erreurs ! D’ailleurs, ce site vous permet également de créer vos fichiers numériques (epub, mobi et même pdf) complètement gratuitement et compatible avec toutes les plateformes ! Tout ce qu’il faut, c’est un compte! À découvrir sans faute !

Papier ou numérique ?
Au Québec, les gens sont très attachés au roman au format papier. La preuve, le numérique prend un temps fou avant d’apparaître sur le marché. En France, cependant, cela fait déjà quelques années que les ventes augmentent de façon considérable (d’ailleurs, en janvier, j’ai toujours une hausse de mes ventes, même quand je n’ai aucune nouveauté, c’est signe que de nouveaux lecteurs se sont acheté une liseuse pour Noël et qu’ils veulent bien la remplir). La question est : pourquoi viser uniquement l’un quand on a les droits territoriaux de nos textes ? Le monde est à nous !
À travailler un texte aussi longtemps, et à avoir payé une correctrice, je vous suggère de faire à la fois le papier et le numérique. Pour ma part, mais je ne peux pas me prononcer pour vous, car il y a énormément de facteurs qui déterminent ce qui provoque le succès d’un titre ou non, mes titres en numériques vendent davantage (est-ce parce qu’il s’agit de romance ou d’érotisme ? Qui sait ?) Quoi qu’il en soit, le papier est un faible pourcentage de mes ventes en comparaison avec le numérique (et je peux vous dire que je vends très bien mes titres).
Si le numérique est rapide à faire, le papier, quant à lui, est un peu plus complexe à réaliser à cause de la mise en page et de la couverture (qui n’est pas juste une image de façade, mais nécessite un dos et une qualité d’impression impeccable). Mais cela vaut la peine, ne serait-ce que pour l’avoir dans votre bibliothèque. Et aussi parce que… à y être, autant tout faire !
Depuis quelques années, Amazon (et d’autres prestataires) ont mis sur pied ce qui est communément appelé la POD (print-on-demand) ou, en bon français : l’impression à la demande. L’avantage de cette technique, c’est qu’à partir du moment où quelqu’un passe commande sur un site, il ne faut que 24 heures pour que le livre soit imprimé, emballé… et être prêt à expédier. Amazon tient toujours quelques exemplaires en stock, de ce fait, vous existez dans leur catalogue. Rien à voir avec une librairie qui vous garde 5 à 8 semaines avant de vous réexpédier à l’entrepôt de votre éditeur. À moins d’être un auteur connu, sachez que votre roman restera rarement en rayons très longtemps.
De ce côté, l’autopublication offre une véritable alternative à l’édition traditionnelle…

La couverture
Il paraît qu’on ne doit jamais juger un livre à sa couverture, mais soyons honnêtes, tout le monde le fait. À tort, peut-être, mais la couverture de votre livre, c’est le message qu’elle envoie. De ce fait, vous devez absolument la rendre attirante. Assez pour qu’elle intrigue un lecteur et l’invite à lire le résumé.
Hormis le fait d’être séduisante, votre couverture doit assurément donner des informations de base : le titre, le nom de l’auteur, certes, mais surtout : le genre littéraire auquel il appartient. Pour avoir confectionné mes propres couvertures et pour en avoir faits plusieurs pour des autoédités, je ne vous donnerai qu’un conseil : restez simple. Souvent, on veut y mettre tellement de détails que le lecteur s’y perd. Une image qui donne le ton ou l’ambiance suffit. Une typographie intéressante, assez grande pour qu’on puisse lire le titre quand on mettra l’image sur Facebook ou quand on fera défiler une page Amazon, c’est très bien. Quelque chose avec du contraste, si possible, et qui attire le regard. Trop de détails tuent le message qu’on veut communiquer. Inutile de tout dire, c’est l’histoire qui devrait le faire. Il faut donc songer à un concept de base, un symbole, une scène-clé… quelque chose qui pourrait intriguer le lecteur.
Si vous ne savez pas par où commencer, regardez les couvertures des romans best-sellers dans la catégorie qui correspond à votre genre sur Amazon : observez les images de base (en romance, aucune surprise : il y a des couples), notez les couleurs récurrentes, la taille des titres, mettez de côté les couvertures qui vous plaisent. Ce sera déjà bon départ.
Pour la confection de la couverture, vous pouvez utiliser le canevas qui provient d’Amazon (ou de votre prestataire de services) et utilisez les banques de données d’images libres de droits (voir la boîte à outils sur mon site pour avoir une liste de liens qui valent le coup d’œil !)
Et même si je n’ai pas de rubrique pour parler du titre (parce que je suis nulle en titre), il faut qu’il soit aguicheur, attirant, intrigant… bref, parfait !
Hé oui, en autopublication, il faut tout faire, souvenez-vous-en !

Le résumé (C4)
Juste après la couverture, le résumé, aussi nommé la quatrième de couverture ou C4, est ce qui convainc le lecteur d’acheter votre roman. Il doit donc titiller sans tout donner de votre histoire ! Vous seriez surpris du nombre de livre autoédité que je n’ai pas envie de lire parce que j’ai la sensation de tout savoir en quinze lignes. Ce résumé doit donner envie de lire votre livre !
Au lieu de faire un résumé banal :
X arrive dans une nouvelle ville et fait la rencontre d’Y qui est un grand méchant viril et dangereux auquel elle ne peut résister * soupir *
Trouvez un moment-clé de votre roman et mettez-le en scène, ou alors, commencez par une question :
Que feriez-vous si vous étiez coincé dans une guerre de gangs par inadvertance ? C’est exactement ce qui est arrivé à X, et depuis, sa vie n’est pas de tout repos !
Vous voyez la différence ? On ne dirait pas la même histoire !
Même si j’écris de la romance, je me base toujours sur une question de base que j’explore dans mon roman. Par exemple, pour Alice, quand je dois parler de mon histoire en salon, je dis souvent que j’aimais surtout l’idée qu’un vampire puisse effacer la mémoire. De ce fait, la question qui m’interpellait durant l’écriture était :
Si, demain, vous perdez la mémoire, qui serez-vous ? La même personne ou quelqu’un de complètement différent ?
J’ajoute souvent l’intrigue :
Et si ces deux identités se superposaient au bout de quelques années ? Qui gagnerait ?
Ici, j’ai non seulement un pitch de vente, mais cela explique mon choix d’avoir pris des vampires pour cette histoire. On n’a pas du tout l’impression d’entrer dans une romance (en réalité, il s’agit d’une saga familiale, mais le premier tome est une histoire d’amour). De ce fait, le lecteur est souvent intrigué par cette mise en bouche et sait immédiatement si c’est le genre d’histoire qu’il a envie de lire.
En bref, interpellez votre lecteur et trouvez les mots qu’il faut – regardez d’autres résumés pour les analyser, les recopier, les améliorer afin de rendre votre histoire alléchante, mais ne mentez jamais sur la marchandise. Si vous laissez croire que votre roman est un thriller ou une enquête policière et que c’est une toute petite scène qui l’est… votre lecteur sera amèrement déçu. Il vaut mieux une vente perdue que recevoir un commentaire désobligeant qui fera fuir vos vrais lecteurs.
Soyez honnête, tout simplement. Après tout, n’est-ce pas ce que vous aimeriez qu’on fasse avec vous ?
Au niveau technique, assurez-vous que le tout rentre dans 2 ou 3 paragraphes courts, autrement, cela peut décourager de lire le résumé. Soyez concis et efficace !

Les prestaires de services
Dans les dernières rubriques, j’ai beaucoup fait référence à Amazon, mais en réalité, je ne passe pratiquement jamais par eux, sinon pour le papier (que je vends très peu, je l’avoue humblement). Quand leur plateforme d’autoédition est arrivée, il y a quelques années, cela a changé considérablement le milieu de l’édition. Le numérique est devenu un nouveau joueur et les maisons d’édition ont voulu leur part du gâteau. Les autres diffuseurs, aussi ! De ce fait, si Amazon représentait 90 % de mes revenus, il y a cinq ans, mes ventes se partagent désormais entre Amazon, iTunes et Kobo (Amazon est toujours en tête, certes, mais plus de beaucoup, et je considère que les autres ventes sont très intéressantes). Par exemple, sur 3000 ventes : 1500 proviennent d’Amazon, 1000 de iTunes, 700 de Kobo et le reste sont des ventes issues de petites librairies en ligne (Google Play, Fnac, etc.) Devrais-je oublier ces plateformes et considérer offrir l’exclusivité à Amazon ? Si cela vous intéresse, sachez que beaucoup d’auteurs leur donnent l’exclusivité, car ils mettent en avant ces titres sur leur plateforme et leur permettent d’intégrer leur club Kindle Unlimited – un Netflix du livre où les lecteurs peuvent payer un abonnement et lire tous les livres qui sont dans leur catalogue. En contrepartie, vous êtes payé à la lecture, selon le nombre de pages lues.
C’est un pensez-y-bien.
Vous pouvez donner votre roman exclusivement à Amazon, ou l’envoyer à tous les gros joueurs par vous-même (iTune, kobo, etc.) sachant que chaque système n’est pas aussi simple que celui d’Amazon, ou – comme moi – passer par un prestataire de services afin de rejoindre toutes les plateformes francophones qui existent. Ces prestataires convertissent vos fichiers, les transmettent, vous aident pour la couverture (moyennant supplément), vous suggèrent des correcteurs et vous donne un système pour voir la progression de vos ventes.
Combien ça coûte ? Là, c’est variable.
Chez Atramenta que j’affectionne particulièrement, c’est 59 euros (soit autour de 80 $ canadien), mais vous pouvez envoyer votre document (gratuitement) sur leur plateforme et récupérer le fichier epub, mobi et pdf qui servira à vous publier vous-même. Ce que j’aime de leur structure, c’est le service (il y a un humain qui nous répond derrière) et nous recevons un courriel chaque jour lorsque nous avons des ventes, et ce, sans frais supplémentaires. Je l’indique, parce que souvent, on a accès à nos ventes pendant un temps donné (généralement 6 mois) et il faut payer pour y avoir droit plus longtemps.
Personnellement, je n’utilise qu’Atramenta parce que je partage leurs valeurs (l’entraide et le fait qu’il faut obligatoirement avoir un manuscrit potable pour passer par eux). Leurs prix sont honnêtes et ils font sincèrement un travail pro. Cela dit, j’ai été chez ailleurs qui, pour un coût un peu plus cher, permettait d’accéder à un agent littéraire après x ventes. Agent dynamique et sympathique, mais qui n’a jamais pu trouver de maison d’édition pour mon titre (or, j’avais atteint les ventes demandées en 10 jours). En prime, au bout de six mois, il me fallait repayer pour voir la progression de nos ventes sur leur plateforme. Bref… dans mon cas, ce n’était pas concluant du tout.
En Europe, beaucoup font affaire avec Bookelis, car ils enveloppent les livres individuellement (bonjour plastique), mais contrairement à Amazon, vos livres n’arrivent pas cornés. Pour moi, qui suis au Québec, je n’en vois pas l’intérêt. Ici, il y a quelques imprimeurs à la demande, mais la vérité est dure : c’est plus cher que de passer directement par Amazon, car on ne nous charge rien (c’est imprimé à la demande, donc vous n’avez pas à avancer d’argent sur vos titres). En prime, vous êtes sur la plus grosse plateforme de vente qui existe.
Pour être efficace, je passe tous mes titres autopubliés par Atramenta, même le papier, sauf pour la version US (Canada/USA) que je fais moi-même via Amazon en leur indiquant de lier les titres avec le numérique (qui est mis en ligne par Atramenta). Ainsi, les frais sont moins grands quand des gens de chez nous veulent acheter mon livre. Pour le reste, je n’ai rien à gérer. Ou presque !
Mais si vous avez d’autres idées, je suis preneuse !

Se faire traduire
Quand on est dans une grande maison d’édition, on peut rêver. Rêver de faire beaucoup de ventes, qu’on soit traduit et qu’un producteur de films remarque notre histoire. Rêver… c’est gratuit ! On serait fou de ne pas en profiter !
Quand on est autopublication, c’est plus compliqué à faire, mais il y a des sites spécialisés pour ceux qui ont envie de tester leurs écrits dans d’autres langues. BabelCube en est un, Tektime en est un autre (ce dernier fait aussi les audiobooks !). Certes, vous ne toucherez pas beaucoup en pourcentage et vous devez connaître des gens qui vous aideront à relire vos romans en anglais, italien, portugais, etc., mais au final, ça peut être une jolie expérience.
Mon conseil : choisissez bien ! N’acceptez pas les offres sans vérifier qu’on sait traduire votre texte. Beaucoup de « traducteurs » font du Google translate en s’imaginant pouvoir se faire de l’argent facilement. N’oubliez pas que c’est votre nom qui souffrira de cette mauvaise traduction et non le leur. Entourez-vous de gens aptes à relire votre roman dans une autre langue avant d’accepter de sauter dans ce genre d’aventure. Qui sait ? Votre roman fera peut-être un tabac en Italie ? Nul n’est prophète en son pays, il paraît !

Le livre audio
Vous êtes fan des livres audios et vous voulez que le vôtre soit adapté? Il y a des maisons d’édition qui l’offrent, mais ce n’est pas courant pour le moment.
Déjà, sachez qu’Amazon offre des contrats Audible aux textes qui vendent en ligne (ils donnent 1200$) avec peu de possiblité de retour, mais c’est un excellent prix. Plusieurs chipotent, veulent plus d’un lecteur (quand le roman a deux voix, par exemple). Bref… ce n’est pas un dossier simple (c’est généralement 5 à 8 heures pour lire, beaucoup de montages, etc.)
Si le coeur vous en dit, faites-le! Mais sachez que ce n’est pas donné à tous de bien lire un texte.
Pour être distribués, il faut passer par findawayvoices, mais le retour sur investissement est minime, sachez-le.
Il y a aussi des endroits spécialisés pour les faire faire : Vues et voix, au Québec, ou une maison d’édition SAGA Storify qui acceptent les manuscrits autopubliés contre la version audio (mais il n’y a qu’un lecteur / une lectrice) et il faut avoir de bonne vente pour obtenir un contrat.
Mais ça devient de plus en plus à la mode!
