Comment écrire plus ?

Souvent, on me dit que je suis une machine parce que je publie beaucoup, mais écrire et publier, ce sont deux choses très différentes. Mais il est vrai qu’il faut avoir écrit un roman pour pouvoir le publier (cela dit, certains auteurs signent des contrats sur un texte à venir, mais moi, je ne veux pas faire ça – je ne veux pas la pression qui vient avec ce contrat).

On ne va pas se mentir, j’écris beaucoup, mais je le fais pour moi avant tout.

Ça paraît simple d’écrire ça, mais c’est faux. Beaucoup d’auteurs écrivent pour avoir du succès. Pour être tendance. Pour faire plaisir à leur maison d’édition ou entrer dans une case (songez aux auteurs qui changent subitement de style…) Moi, si ma maison me demande une chick-lit, je passe mon tour. Même si ça vend plus. Même si les gens veulent lire ça. Je ne dis pas que je n’en écrirai pas, mais je ne le ferai pas sur commande.

Quand la mode des vampires a été finie, j’en ai écrit une quand même. La mode reviendra. J’en ai trois autres dans mes tiroirs en cours d’écriture. Bah quoi? J’adore les vampires! Personne n’en veut? Tant pis. Moi, j’aime écrire sur eux. Et puis, la mode, c’est un cycle. Ça va revenir!

De base, je pense que beaucoup d’auteurs s’usent à écrire ce qu’ils n’ont que moyennement envie d’écrire. La pression de publier, d’être certaine que le texte sera choisi, etc. Moi, je l’ai dit et je le répète, j’ai déjà un travail, et le jour où l’écriture va devenir une corvée, je risque fort de ne plus avoir envie de le faire. Je le sais, je suis comme ça.

C’est pourquoi je suis choyée d’avoir trouvé une maison d’édition qui prend des risques en publiant ce que je fais, même si rien ne se ressemble tout à fait. Que ce soit du contemporain, de l’érotique compliqué, moins mainstream ou de l’historique, ils disent oui. Ça donne des ailes dans un esprit comme le mien.

Donc… pour écrire, il faut aussi avoir envie d’écrire.

Mais revenons au sujet! Comment écrire plus?

La liste est simple:

  • Ferme ta télé / netflix / disney+…
  • Ferme facebook / Instagram / twitter / threads…
  • Achète un carnet léger, que tu vas traîner partout
  • Ouvre Word dès que tu ouvres ton ordi
  • Bloque des plages horaires dans ton agenda destinées à l’écriture
  • Note ta progression
  • Écris dès que tu le peux (même si c’est cinq minutes!)

Là encore, tu me diras que ça paraît trop simple, mais c’est la régularité du geste qui importe. Plus tu le fais, plus ton cerveau saura que c’est important, ce projet-là, et qu’il doit y accorder de l’attention. Plus tu penseras à ton histoire entre tes séances d’écriture, plus elle reviendra dans ta tête… et deviendra plus simple à écrire.

Je l’ai écrit sur ce site, mais j’écris beaucoup en amont. Je me couche plus tôt et je scénarise mon histoire dans ma tête ou mon prochain chapitre. Je pense à des thèmes, des scènes, des personnages. Je joue au Lego, aux Barbies, à ce que tu veux, mais de manière virtuelle. Je marche pour réfléchir aux prochains chapitres, pour voir si une autre scène serait mieux, j’y pense dès que je peux le faire.

Quand à mon horaire, le matin, si j’ai du temps, je fais une petite heure pour écrire la suite (plus si je n’enseigne pas). Le soir, quand mon fils se couche, j’écris jusqu’à 21h30. Après quoi, je vais zieuter Netflix. Eh oui, faut bien se détendre dans tout ça! Le samedi, mon fils joue au pokemon alors je l’accompagne avec mon ordinateur portable. J’ai du temps qui se libère? Devinez ce que je fais! Le nanowrimo m’a appris une chose: chaque minute peut devenir utile si on l’investit dans quelque chose qui nous passionne. Tu as fait 10, 20, 100 ou 2000 mots aujourd’hui? C’est toujours ça de gagner! C’est comme un marathon, il vaut mieux faire 10 minutes que rien du tout. Ça rappelle à ton cerveau que tu tiens à ton histoire. Ça va même l’inciter à te donner un coup de main, à certains moments (du genre: hé, tu n’écris pas aujourd’hui? ah oups, j’y vais).

En manque d’inspiration? Lis! Marche! Fais la vaisselle! Sinon, note des mots que tu aimes. Des titres qui te plaisent et t’inspirent (scrolle les best-sellers et invente des histoires à partir des titres – pas du résumé). Note des noms de personnage que tu pourrais utiliser. Des métiers aussi, pourquoi pas? Ou des lieux. Change de roman s’il le faut. Garde un lien actif avec l’écriture.

Et aime ça!

Trouve un moyen de garder une trace de ta progression. Moi, je compte les mots dans un fichier excel. J’aime voir ce que je fais dans une journée, une semaine ou un mois. Je le fais depuis 2015 !

Quand ça ne veut pas, il y a des raisons:

  • L’inspiration te fait défaut
  • Tu as l’esprit occupé (soucis familiaux? professionnels? de santé?)
  • Quelque chose bouffe ton énergie

L’inspiration, ça se travaille. Quand j’ai un problème, je me défoule dans mon roman, mais quand quelque chose bouffe ton énergie, ça, c’est vraiment plus compliqué. J’ai eu bien des déboires éditoriaux, alors je sais très bien que ça peut tuer notre créativité, mais il faut absolument garder la flamme active avec l’écriture. Créer, c’est plus important que de publier. Le reste… c’est du bonbon! Et c’est seulement dans cet état d’esprit que j’arrive à écrire beaucoup.

Bref, pense à l’écriture comme à un sport. Ou a du piano. Il faut le faire souvent pour devenir bon. Et il faut d’abord le faire pour soi!

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